POI - Cartel Cabane en pierres sèches

Que de pierres empilées partout autour de vous ! Attention à ne pas les confondre avec le rempart gaulois : ces tas de pierres et ces murets, nombreux à Gergovie, racontent le passé agricole récent du plateau.

Entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle, le sommet du plateau est réservé au bétail des habitants des environs.

Au lendemain de la Révolution française, le plateau est partagé équitablement en parcelles attribuées aux villageois de Merdogne – c’est-à-dire le bourg actuel de Gergovie. Des chemins sont créés pour les desservir : ils traversent le plateau du nord au sud, comme le chemin de la Croix sur lequel vous vous trouvez. Pour mettre en culture leurs parcelles, les nouveaux propriétaires commencent par dégager les pierres qui parsèment le sol. Ils les entassent plus ou moins soigneusement pour former des murs de clôture. Les nombreux pierriers de Gergovie racontent aussi cette activité d’épierrage.

Tant et si bien qu’au XIXe siècle, le plateau est entièrement cultivé. Les agriculteurs aménagent des abris dans les murs de délimitation des parcelles. Devant vous s’élèvent les vestiges d’une de ces cabanes. Elles permettent de se protéger des fortes chaleurs, des averses ou des vents d’ouest parfois violents à Gergovie. Ici comme sur les Côtes de Clermont ou la Montagne de la Serre, ces cabanes en pierres sèches sont toutes bâties sur le même modèle selon un plan souvent circulaire, avec des murs épais, des ouvertures étroites et une voûte en coupole. Elles sont toutes de petites dimensions : pas question d’y habiter...

À partir du début du XXe siècle, le plateau redevient une terre de pâturage pour vaches et moutons. Les bergers préfèrent alors utiliser des petites cabanes roulantes en bois et chaume qu’ils déplacent avec leurs troupeaux.

Aujourd’hui, des brebis sont toujours présentes sur le plateau. Elles s’occupent de l’entretien de la végétation…