Au temps d’Auguste

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Porte ouest – Fin du Ier siècle av. J.-C. – Oppidum de Gergovie

Vous voici à la pointe sud-ouest du plateau de Gergovie. Comme sur tout le versant longé aujourd’hui par la route, une muraille de pierre couronne le rebord du plateau à partir du milieu du Ier siècle avant notre ère. Elle s’interrompt ici, signalant un accès dans la ville gauloise – l’oppidum. Là, au sommet d’un dénivelé de plus de 40 m, s’élève l’une des deux portes connues à ce jour : la porte ouest. Elle est réaménagée à la fin du Ier siècle avant J.-C., sous le règne de l’empereur Auguste, selon des techniques romaines : les murs en pierres sont maçonnés au mortier de chaux et les toitures sont couvertes de tuiles. Les vestiges que vous apercevez au sol appartiennent à cette porte romaine. Mais ce nouvel édifice, intégré à la fortification, conserve l’orientation de la première porte gauloise. D’où le plan irrégulier du bâtiment et l’entrée positionnée de biais.

 

Porte ouest – Fin du Ier siècle av. J.-C. – Oppidum de Gergovie

Approchez-vous des vestiges pour repérer le couloir d’entrée : il vous semble étroit ? Vous avez raison : cette porte n’est certainement pas l’accès principal dans la ville… Les larges attelages ont des difficultés à se croiser ici ! Deux double-portes en bois ferment les deux extrémités du couloir, flanqué de deux pièces de forme trapézoïdale, qui font sans doute office de tours ou de bastions.

À l’intérieur de la ville, la porte s’ouvre sur une rue, large par endroits d’une douzaine de mètres, qui prend la direction du centre du plateau : le trafic y est intense ! Sa chaussée faite de blocs de basalte est soigneusement aménagée, de manière à faciliter la circulation des véhicules. Des trottoirs la longent, et des rigoles permettent d’évacuer l’eau.

Porte ouest – Fin du Ier siècle av. J.-C. – Oppidum de Gergovie

Dans les oppida, les zones d’accès à la ville, très fréquentées, concentrent souvent les activités économiques. Ici, un atelier de métallurgie particulièrement dynamique fabrique des objets de quincaillerie et de charronnerie.

Mais comme le reste de la ville, le quartier est abandonné dans les années 20 de notre ère, il y a 2000 ans. L’enceinte est détruite, d’où le peu de vestiges subsistant aujourd’hui.

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Article mis à jour le 01 décembre 2021