POI - Cartel Quartier des Artisans

Les fosses circulaires et les bourrelets d’herbe que vous surplombez vous intriguent ? Regardez où cette zone est installée : sur le rebord du plateau, dans une combe, une sorte de dépression liée à l’érosion.

Cet espace se trouve à l’extérieur de la ville gauloise de Gergovie, juste devant sa porte principale, identifiée par les archéologues de l’autre côté de la route actuelle. Là, à la fin du Ier siècle avant notre ère, une voie traverse un petit quartier de bâtisses modestes pour accéder à la ville.

Ces bâtiments, carrés ou rectangulaires, sont de petite taille. Ils sont construits en matériaux périssables, avec une armature de bois assise sur des fondations en pierres sèches. Les murs sont en torchis – un mélange de terre et de paille –, et les toits en chaume ou en bardeaux, sortes de tuiles de bois. Ils ont donc laissé peu de traces dans le paysage actuel…

Au début de l’époque romaine, ce quartier résonne de bruits de marteaux et d’enclumes, de la fumée s’élève en haut des murs, signalant les foyers des forgerons et des bronziers qui y sont installés. En effet, les nombreux vestiges d’activités métallurgiques découverts ici, dont certains sont exposés au Musée de Gergovie, ont valu à ce secteur le nom de « Quartier des Artisans ».

Et ces fosses cerclées de pierres en sont les vestiges les mieux conservés. Il s’agit de puits et de citernes enterrées, profonds de 2 à 3 m. Sur le plateau, il n’y a aucune source. Le stockage de l’eau de pluie est donc un enjeu fondamental pour la ville.

Ce secteur a connu plusieurs réaménagements au cours de ses 80 années d’occupation. Au début du Ier siècle de notre ère, un mur en pierre maçonnée avec des murs transversaux vient barrer la combe, comme représenté sur le cartel. Peut-être s’agit-il d’une nouvelle porte d’accès à la ville, construite à la romaine. À la même époque, l’entrée située à l’ouest du plateau est aussi mise au goût du jour. Le quartier semble toutefois abandonné dans les années 20 de notre ère.