POI - Cartel Sanctuaire romain

Imaginez devant vous un bâtiment imposant, de près de 50 m de côté, aux murs rythmés par des colonnes et aux toits couverts de tuiles romaines, avec la chaîne des Puys en toile de fond. Au IIe siècle de notre ère, un lieu de culte s’élève ici, fréquenté par des pèlerins. C’est le seul bâtiment encore utilisé sur le plateau, déserté par ses habitants depuis plus d’un siècle. Désormais, la capitale est située dans la plaine, à deux heures de marche : c’est Augustonemetum, future Clermont-Ferrand…

Depuis sa construction à la fin du Ier siècle avant J.-C., ce sanctuaire a fait l’objet de plusieurs modifications architecturales. Son plan s’est néanmoins perpétué. L’édifice est protégé par une enceinte de forme carrée, le péribole : cette frontière opaque marque la séparation entre le monde sacré et le monde profane.

À l’intérieur de l’enceinte, deux temples abritent chacun une pièce sacrée, la cella, dans laquelle est exposée la statue de la divinité vénérée. C’est là le domaine des dieux : aucun humain ne peut y pénétrer. À Gergovie, les divinités honorées restent inconnues. Mais des fragments de statues exposés au Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie évoquent peut-être une déesse-mère et le demi-dieu Hercule.

Le culte est célébré dans la cour accessible aux hommes sur l’autel situé devant les temples, face à l’entrée orientale de l’enceinte. Les pèlerins peuvent déambuler sous le portique. Cette galerie couverte qui donne sur la cour sert aussi de cuisine pour préparer les repas communautaires et de lieu d’exposition des offrandes faites aux dieux. Plusieurs objets du culte sont visibles au Musée de Gergovie.

À la fin du IIe siècle de notre ère, le sanctuaire est à son tour abandonné et démoli, ce qui marque la fin de l’occupation du plateau pour plusieurs siècles.