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La plaine de la Limagne a ses sommets : des buttes, vestiges de très anciennes cheminées volcaniques et des plateaux qui surplombent la ville de Clermont-Ferrand, parmi eux celui de Gergovie. Ces plateaux, aux allures de bateaux échoués sur une mer de terres agricoles peu à peu urbanisées, sont également les héritiers d’un volcanisme de plusieurs millions d’années.

L’histoire des temps géologiques du plateau de Gergovie est incertaine. Les hypothèses présentées sur la table devant vous nécessitent encore des recherches pour être confirmées. Ce dont nous sommes certains, c’est l’enchaînement de nombreuses étapes qui débute il y a 28 millions d’années avec une succession de cataclysmes.

Aujourd’hui, les lignes sobres du plateau, presque géométriques, font oublier les forces tumultueuses qui les ont créées. Il est vrai que la dernière étape, la plus longue, toujours en cours, est discrète : l’érosion prend son temps.

En effet, ce dont nous sommes également certains, c’est que le plateau de Gergovie est un exemple remarquable de relief inversé, à l’instar de tous les autres plateaux qui se sont amarrés dans la plaine.

Qu’est-ce-qu’un relief inversé ? Une coulée de lave s’installe dans le fond d’une vallée et recouvre des dépôts sédimentaires. Le basalte préserve les roches tendres qui se situent au-dessous de lui. L’érosion ne peut donc agir que sur les flancs de la coulée, emportant progressivement les roches sédimentaires les plus tendres, jusqu’à ce que cette langue basaltique matérialisant le tracé de l’ancienne vallée devienne finalement un plateau surélevé.

 

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Service communication

Article mis à jour le 01 décembre 2021