Le temps du symbole

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Visite de Napoléon III – 9 juillet 1862 – Gergovie

L’inscription sur la stèle qui s’élève à la pointe du plateau est difficile à déchiffrer. Approchez-vous du cartel pour découvrir le texte retranscrit. Cette stèle commémore la visite sur le plateau – alors appelé plateau de Merdogne – de l’empereur Napoléon III, le 9 juillet 1862. Elle marque même le lieu précis du déjeuner sur l’herbe organisé pour le souverain et plusieurs centaines de convives !

Arrivés par le chemin créé pour l’occasion – la route actuelle en reprend le tracé –, l’Empereur et sa délégation se promènent sur le plateau pendant trois heures en compagnie d’historiens locaux.

 

Napoléon III

Car Napoléon III, féru d’histoire, est en train de rédiger un ouvrage sur la vie de Jules César, dont il est un fervent admirateur. Il engage des fouilles d’ampleur en France pour identifier les lieux des évènements de la guerre des Gaules et crée une commission de savants, la Commission de Topographie des Gaules.

À la suite de sa visite à Gergovie, il initie une campagne d’explorations au pied du plateau. Pendant deux mois à l’été 1862, près de 300 ouvriers creusent des kilomètres de tranchées pour retrouver les camps césariens, sous la conduite du baron Eugène Stoffel. Cette nouvelle technique de fouilles s’avère efficace : les équipes mettent au jour des vestiges interprétés comme ceux des deux camps mentionnés par César. Les opérations bénéficient aussi de savoir-faire nouveaux en matière de cartographie. Satisfait du résultat des investigations, l’Empereur fait dresser un plan du champ de bataille – le « Plan de Gergovia » –, que vous pouvez consulter sur le cartel. Il est publié en 1865 dans L’Histoire de Jules César.

 

Aigle impériale – 1863 – Bourg de La Roche-Blanche

Après la chute du Second Empire en 1870, les résultats des explorations impériales sont mis en doute. La stèle est d’ailleurs arrachée et jetée dans les pentes du plateau.

De la même manière, l’aigle impériale surmontant la fontaine érigée au centre du bourg de La Roche-Blanche en l’honneur de Napoléon III est remplacée par un buste de Marianne…

Aujourd’hui, l’archéologie confirme la fiabilité des découvertes du XIXe siècle.

 

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Service communication

Article mis à jour le 01 décembre 2021