Au temps d’Auguste

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Villa Aucler – Fin du Ier siècle av. J.-C. – Oppidum de Gergovie

Ici, aucun vestige n’est visible aujourd’hui. Difficile d’imaginer qu’au tout début de l’époque romaine, à partir de 30 avant notre ère, une demeure urbaine privée – une domus – s’élève exactement à cet endroit. Elle a été mise au jour en 1861 par Claude Aucler, puis étudiée à nouveau dans les années 1930. C’est à cette époque que l’équipe d’archéologues baptise le bâtiment du nom de son découvreur. Le plan de l’édifice – incomplet – et les techniques de construction utilisées traduisent une influence romaine certaine : les murs de basalte sont maçonnés au mortier de chaux et la toiture est en tuiles. Deux indices qui ne trompent pas…

Seule une partie de la demeure est connue : une pièce au décor particulièrement soigné. Son sol est pavé d’une mosaïque de tesselles blanches bien disposées, bordées par un filet noir. Un fragment est exposé au Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie. Les murs, eux, sont couverts d’enduits peints aux couleurs vives : des frises faites de bandes multicolores et des décors floraux blancs se détachent sur un fond rouge. Un style à la mode à travers tout l’empire romain !

Villa Aucler – Fin du Ier siècle av. J.-C. – Oppidum de Gergovie

Cette pièce s’ouvre sur une cour intérieure, entourée d’une colonnade. Les eaux de pluie recueillies dans cette cour à ciel ouvert sont évacuées par une canalisation en tuiles vers une large citerne.

Cette domus est installée le long d’une rue orientée nord-sud, un axe d’autant plus important qu’un sanctuaire est édifié sur sa bordure autour du changement d’ère.

Pourtant, la villa Aucler est délaissée autour des années 20, à l’époque de l’abandon de Gergovie au profit de la ville nouvelle d’Augustonemetum, alias Clermont-Ferrand.

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Service communication

Article mis à jour le 01 décembre 2021